Parfois, pour faire sa place sur un marché, il faut prendre des risques. Les propriétaires de Vêtements SP, Steve Bérard et Manon Bourget, nous en donnent un bel exemple.
Certaines grandes marques de vêtements de sport, soucieuses de la qualité de leurs produits, délaissent l’Asie au profit de sous-traitants nord-américains.
Une aubaine pour Vêtements SP, spécialisée dans la fabrication de chandails de hockey, dont ceux de la LNH. L’entreprise québécoise compte également parmi ses clients plusieurs ligues de hockey professionnel, la Ligue midget AAA, CCM, ou encore le géant Nike.
Aujourd’hui, le hockey représente 85 % des activités de Vêtements SP. Ses dirigeants ont reconnu que c’est un risqueet cherchent à se diversifier. Ils poussent donc pour s’ouvrir d’autres créneaux aux États-Unis, notamment la fabrication d’uniformes de baseball. L’entreprise ferait d’une pierre deux coups en maximisant sa production toute l’année.
Steve Bérard et Manon Bourget souhaitent injecter 500 000 $ en 2019, et autant en 2020, afin de se doter de nouvelles machines et de procéder à des embauches. Ils espèrent ainsi accroître leur production annuelle de 400 000 chandails par an.
Or, malgré une superbe réputationet ces investissements, les Américains hésitent toujours à faire confiance à des Canadiens pour habiller les joueurs de la Ligue majeure de baseball. L’entreprise québécoise pense sérieusement acquérir l’un de ses concurrents au sud de la frontière pour éliminer cet irritant.
Un plan audacieux, mais qui pourrait bien assurer un bel avenir à cette compagnie s’il est rondement mené.
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