Lorsqu’une entreprise a développé une certaine culture sur de nombreuses années, ce n’est pas toujours simple de trouver de nouvelles façons de faire et d’innover.
C’était le cas de Vidéotron qui souhaitait concurrencer les fournisseurs de forfaits cellulaires et d’Internet à bas prix de ses compétiteurs, nommément Fido, Virgin et Koodo. Or, l’opération comportait des risques. Utiliser les mêmes technologies et approches qu’à son habitude ne lui permettait pas de se réinventer et d’augmenter ses chances de se tailler une place sur le marché.
Pour y arriver, Vidéotron a créé une startup en son propre sein : Fizz.
Avec un échéancier et un budget limité, la nouvelle équipe devait inventer une façon de travailler et des protocoles afin de se démarquer de sa compétition. Et tout semble indiquer que cela a fonctionné. Selon Bertrand Hébert, vice-président et chef de la direction marketing de Vidéotron, les chiffres dépassent les attentes.
On était cependant loin d’un chèque en blanc. Au contraire, plusieurs membres de son conseil de gouvernance se trouvaient déjà sur celui de Vidéotron. La grande différence, c’est que cette rupture avec l’entreprise mère a ouvert un espace où il était encouragé d’essayer, où l’erreur était permise.
La nouvelle entité a donc pu tester des technologies et des fournisseurs de service plus innovants, mais dont la feuille de route moins longue aurait refroidi une compagnie établie.
Selon M. Hébert, même les membres du conseil de gouvernance se sont laissés prendre au jeu. Ce sont eux qui auraient insisté pour que Fizz lance son produit aussi tôt que possible pour récolter les commentaires des utilisateurs. L’esprit de la startup est-il contagieux ?
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