Depuis quelques années, on a l’impression que l’entrepreneuriat a le vent dans les voiles au Québec. Tout le monde parle de se lancer en affaires et les médias ont tôt fait de nous présenter des compagnies à succès de chez nous. Et c’est merveilleux !
Sauf que la réalité est différente. Ce texte de Louis Jacques Filion, professeur émérite à HEC Montréal, nous le rappelle. Le Québec demeure un des endroits au Canada où il se crée le moins d’entreprises chaque année. Au cours de la dernière décennie, ce serait 25 000 entrepreneurs que la province aurait perdues ! Quand on connait leur importance pour la stimulation de notre économie, c’est dramatique.
Quoi faire ? Le professeur offre quelques solutions. La première, c’est de concevoir un « gouvernail » étatique pour améliorer les chances de chacun de se lancer en affaires. Autrement dit, avoir une structure qui facilitele passage de l’intention à la réalisation. Cela existe aux États-Unis et en France et ces programmes ont obtenu de beaux succès. Pourquoi pas chez nous ? Une étude faite au début des années 2000 montrait que l’adoption d’un gouvernail de ce genre pourrait mener à la création de 3000 nouvelles compagnies de plus par an !
Il propose aussi qu’on facilite la vie aux acteurs du privé qui souhaiteraient mettre sur pied des fondations pour favoriser l’éclosion de jeunes entrepreneurs. Encore une fois, rien de très original ici : monsieur Filion se base sur ce qui se fait ailleurs.
La culture de l’entrepreneuriat est quelque chose qui se développe. Entre l’intention et la mise en œuvre, il y a souvent une trop grande marche que certains peinent à franchir. Simplifions-leur un peu la vie !
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