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Déterminer la valeur aux livres de son entreprise

Dans le parcours d’un•e entrepreneur•e, on va souvent faire référence à la valeur de votre entreprise sous plusieurs angles. Par exemple, on va parler de valeur aux livres ou valeur comptable de votre entreprise dans toute bonne convention d’actionnaires. Alors qu’on parlera plutôt de sa juste valeur marchande lors d’une fusion de votre organisation avec une autre ou, évidemment lorsque viendra le temps de la vendre en tout ou en partie. On fera aussi référence à la valeur de votre entreprise sous un angle drôlement moins positif si on parle de sa valeur de liquidation. On peut même parler de valeur fiscale de votre entreprise. Bref, tout•e bon•ne entrepreneur•e doit être en mesure de bien comprendre les différences afin d’en saisir les nuances et les utiliser dans le bon contexte.

D’abord il y a la valeur aux livres, ou communément appelée la valeur comptable de votre entreprise. C’est la plus simple à établir puisqu’elle est le reflet du bilan comptable de vos opérations à une date bien précise dans le temps. Elle est la conclusion de toutes les opérations passées jusqu’au jour de son établissement. La valeur aux livres ne tient pas compte des perspectives futures, même si on peut y voir des éléments reliés au futur comme des comptes de provisions. Ces comptes sont relatifs à des ententes qui comportent des éléments futurs, mais on y trouve au grand livre que les valeurs comptabilisées en date du bilan. Si vous n’avez pas tout compris ce que je viens d’écrire, pas trop grave ! Retenez simplement ceci : la valeur comptable est simplement le total de l’avoir des actionnaires dans l’entreprise. Elle se trouve identifiée comme telle dans un bilan d’entreprise, dans la dernière section sous les passifs. Ou encore vous pouvez prendre votre bilan, additionner tous vos actifs et leur soustraire le total de vos passifs. La différence est la valeur réelle des dollars que possèdent l’ensemble des actionnaires dans l’entreprise.

Déterminer la valeur aux livres de son entreprise

La valeur comptable ou la valeur aux livres est souvent utilisée pour déterminer la valeur réelle en dollars des activités passées de l’entreprise jusqu’à ce jour. Puisque cette valeur ne tient pas compte des perspectives futures de l’entreprise, mais seulement de son passé, elle devient comme une valeur plancher, souvent punitive par rapport à la juste valeur marchande de l’entreprise. On s’en sert souvent dans les conventions d’actionnaires pour déterminer le prix de rachat des actions d’une ou d’un actionnaire pris à défaut par rapport à ses obligations contractuelles.

La juste valeur marchande d’une entreprise, quant à elle, tient compte de la valeur aux livres, en partie, mais surtout des perspectives futures de l’entreprise. C’est la valeur à laquelle vous pourriez accepter de vendre une partie ou la totalité de vos actions par exemple. C’est souvent la valeur utilisée pour émettre de nouvelles actions ou pour fusionner votre entreprise avec une autre. En gros, elle tient compte du bilan, mais aussi des prévisions de vos résultats dans le temps.

Pour la déterminer, il n’existe pas de science exacte puisque, comme indiqué dans un article précédent, la véritable valeur marchande d’une entreprise est celle utilisée dans le cadre d’une transaction concrète. S’il n’y a pas de transaction, on pourrait parler alors de juste valeur marchande anticipée, ou estimée, ou évaluée, etc. Mais personne n’en tient rigueur et tous font référence à la Juste Valeur Marchande comme étant le montant rationnellement justifiable de la valeur d’une entreprise lors d’une éventuelle transaction. On s’y réfère par son abréviation « JVM » ou en anglais « Fair Market Value » ou « FMJ ».

On la détermine donc en tenant compte en partie du passé de l’entreprise, mais surtout de la valeur de son avenir. Et comme on parle de dollars, on cherche donc d’une valeur financière, une valeur économique des opérations futures de l’entreprise. Vous serez d’accord avec moi pour dire que cette valeur future dépend directement des capacités de l’organisation à générer des revenus et des profits dans le temps. Parce qu’entre vous et moi, combien vaudrait une entreprise qui ne fera jamais de profits ? Vous êtes sûrement nombreux à penser à zéro dollar, mais la vraie réponse est : ça dépend de son bilan ! Rappelez-vous que la JVM tient également compte du passé de l’entreprise et que peut-être ne fera-t-elle pas de profits dans l’avenir, mais son bilan en date d’aujourd’hui comporte des éléments d’actifs importants et libres de dettes.

Il existe plusieurs façons de déterminer la JVM d’une entreprise. Parmi les plus fréquentes, il y a la méthode des multiples, celle de l’actualisation des flux de trésoreries, la méthode des comparables et, la plus utilisée, la moyenne de toutes ces méthodes! Ne manquez pas notre prochaine infolettre où je vous expliquerai plus en détail chacune de ces méthodes.

Je vous lance un défi maintenant. Prenez votre plus récent bilan et examinez-le. Identifiez la valeur comptable ou la valeur aux livres de votre entreprise. Ce montant représente donc la valeur en dollars de vos avoirs dans l’entreprise. Cette valeur ne tient pas compte de l’avenir ni des possibilités que recèlent vos opérations futures, mais seulement des valeurs des activités passées en date du bilan. La JVM elle, vaut donc plus, souvent beaucoup beaucoup plus !

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