Pourquoi encourir des risques? Après tout, les affaires vont bien et vous savez ce que vous faites. Qui voudrait sortir de cette zone de confort?
C’est un piège. Sans prise de risque, on stagne. Et pendant qu’on ne bouge pas, le monde évolue, le marché change et nos compétiteurs, eux, avancent. Autrement dit, à prôner le statu quo, on met en péril sa pertinence.
Prendre un risque calculé, c’est évaluer qu’un pari en vaut la peine parce que les conséquences d’un échec ne surpassent pas les récompenses d’un succès. Cela implique de prendre une décision dans des conditions incertaines où l’information à votre disposition n’est pas exhaustive.
Déjà des sueurs froides juste à lire cette définition? Voici quelques trucs pour mieux y parvenir.
1. Connaissez-vous vous-même.
Nous avons tous une zone de confort différente. Soyez conscient de la vôtre et de ce qui vous empêche d’en sortir. Les principaux obstacles à la prise de risque sont de surestimer les probabilités d’échec, d’en exagérer les possibles conséquences et de croire qu’on n’a pas les habiletés nécessaires pour les gérer correctement. Connaître ses forces et faiblesses vous permet déjà de mieux comprendre ce qui vous bloque et de vous donner les moyens d’y faire face.
2. Le jeu en vaut-il la chandelle?
On ne prend pas un risque pour le plaisir : il faut qu’il y ait un objectif derrière. Ce peut être de vous positionner sur un nouveau marché, d’acquérir plus de clients, d’améliorer votre productivité. Comment est-ce que cet objectif sera rentable pour vous ? Investir 100 $ pour courir la chance de retrouver ces mêmes 100 $, c’est inutile. Pour gagner 1000 $, ça vaut la peine d’investiguer un peu…
3. Faites vos recherches!
Un risque calculé implique… du calcul! Estimez les différents facteurs de succès et d’échecs et faites-vous une tête sur vos probabilités de réussite. Même si vous naviguez avec des incertitudes, vous souhaitez que l’aventure ait de sérieuses chances d’arriver à bon port.
4. Imaginez le pire.
Quel est le pire scénario? S’il survenait, à quel point serait-ce catastrophique? Quelles seraient les répercussions pour votre entreprise, pour vous? Si vous êtes en mesure d’essuyer les conséquences les plus malheureuses sans trop pâtir et que la récompense est intéressante, le risque est déjà moins indigeste. Les chances sont que le résultat final se situera quelque part entre le pire et le meilleur scénario. Est-ce toujours alléchant? Si c’est le cas, il n’y a plus à hésiter!
5. Anticiper vos faiblesses
Les organisations ont aussi des forces et des faiblesses. Tentez de comprendre où le bât pourrait blesser et soyez proactif. Communiquer avec vos équipes pour trouver des solutions à l’avance et identifier quels sont les signaux d’alarme à surveiller. Ayez plusieurs scénarios en main : cela vous permettra de vous ajuster rapidement si le besoin s’en fait sentir.
6. Petit train ira loin.
Au poker, on ne joue pas « all in » à chaque tour de table. Lorsque vous considérez prendre un risque, réfléchissez à la série d’actions à poser qui pourra vous mener à votre but. En réalisant le défi étape par étape, cela vous permet de voir si vous continuez à miser comme prévu ou s’il faut ajuster le tir. Chaque petit gain vous encouragera à pousser le projet plus loin. Cette méthode minimisera vos pertes si votre plan n’apporte pas les résultats voulus. Attention de ne pas vous arrêter au premier accroc. Tâchez plutôt de trouver des solutions pour réussir.
7. Continuez!
L’habileté à prendre des risques, c’est un muscle. Naturellement, notre cerveau y résiste, mais plus on l’exerce, plus il s’améliore. Vous venez de terminer un projet qui comportait sa part de risques? Apprenez de vos bons coups et de vos erreurs. Et commencez tout de suite à penser à votre prochain chantier!